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La famille Haviland

La porcelaine, une histoire de famille chez les Haviland

La famille Haviland a acquis une position prédominante pendant près d’un siècle dans l’industrie de la porcelaine. Son succès réside principalement dans l’alliance entre la maîtrise du processus industriel et sa proximité avec les artistes les plus imaginatifs de l’époque.

L’aventure des porcelainiers Haviland débute en 1840, avec l’américain David Haviland, importateur de vaisselle New-Yorkais, venu à Limoges pour sélectionner sa marchandise. Etant un homme entreprenant, il ouvre rapidement un atelier de décoration, et construit sa propre usine en 1853. Cette dernière devient la plus importante de la ville avec plus de 200 employés  et  2700  tonneaux  de  porcelaine exportés vers  New-York.

La maison ''Haviland Brothers & Cie'' obtient une médaille d’or à l’exposition du Crystal Palace à New-York, une autre à Paris, et devient fournisseur de la Maison Blanche.  Mais la guerre de Sécession met un terme au succès.

 

En 1864, David Haviland fonde, avec ses fils Charles-Edward et Théodore, une nouvelle société : ''Haviland & Cie''

Le succès est tel qu’il ouvre à Paris un atelier de création, ''l’Atelier d’Auteuil''. Hélas, la société est dissoute en 1892 à cause d’une brouille entre  les deux frères Haviland.

Théodore, de retour en France, fonde sa propre entreprise avec son fils William qui en est l’administrateur de 1912 à 1957. Ils obtiennent la collaboration des plus grands artistes (Albert Dammouse, Marcel Sandoz, Kandinsky, Cocteau, Suzanne Lalique, Bourdelle, Rock Popelier ou Castelbajac ). C’est alors qu’apparaît la fameuse porcelaine céladon, « ni vert, ni gris, couleur de clair de lune ».

 

Depuis 1972, la maison est sortie de la famille Haviland et a été reprise par un franco- algérien, Prosper Amouyal. 

D’autres fabriques Haviland ont existé à Limoges, en particulier la « Robert Haviland & C. Parlon » :

 

Robert Haviland arrive en France en 1839 en quête de fabricants de porcelaine avant d’intégrer, en 1853, la Manufacture fondée à Limoges par son jeune frère David. Bientôt, son fils, Charles Field Haviland (Field a été ajouté au gré des alliance)  né en 1832, les rejoint. En épousant la petite fille de François Alluaud, ce dernier s’allie à une famille qui fabrique depuis 1797 de la porcelaine à Limoges. Très vite, il rachète à celle-ci la manufacture familiale et estampille de son nom les pièces qu’il produit. 

 

Lorsque Charles Field Haviland se retire des affaires en 1882, il a su transmettre sa passion à ses descendants.  

 

En 1941, pour rendre hommage à son grand-père, Robert Haviland rachète la marque Charles Field Haviland et décide de l’apposer au dos de toutes les porcelaines fabriquées par la manufacture, laquelle prend en 1949 une nouvelle dénomination sociale, « Robert Haviland et C.Parlon »

 

Dans les années 50, arrivent deux nouveaux jeunes dirigeants, Michel Ardant  et André Parlon. Les deux hommes font traverser à l'entreprise la grande mutation technologique et créative de l’époque avec succès, sans perdre de vue les exigences de qualité qui ont inspiré leurs prédécesseurs. Michel Ardant et André Parlon resteront quarante ans à la tête de l’entreprise en revendiquant de grandes ambitions pour celle-ci. 

 

Avec les conservateurs de musées, par exemple, ils s’intéressent à la reproduction de pièces anciennes. L’assiette russe créée en 1762 par Falconet pour l’impératrice Catherine II de Russie est ainsi reproduite pour le Metropolitan Museum of Art de New York, la tasse Rossini pour l’Opéra de Paris, les assiettes et les tasses Pivoines, d’après un service de la Manufacture de Vincennes de 1750, pour le Musée des Arts décoratifs ou bien encore le service de table du peintre pour le Musée Claude Monet de Giverny, sans oublier la série des Dames à la licorne d’après les tapisseries du musée de Cluny à Paris.

En 1984, la Manufacture de porcelaines « Robert Haviland & C. Parlon » rejoint les maisons les plus prestigieuses du luxe français en devenant membre du Comité Colbert. Elle équipe alors les tables les plus en vue, grands hôtels et grands restaurants mais aussi Ambassades de France, de Belgique, Légations de la Communauté Européenne, l’hôtel de Matignon, les palais royaux du Maroc, du Bahrein, du Sultanat d’Oman, etc. 

 

En 1992, Michel Ardant et André Parlon passent la main et cèdent l’entreprise qui traverse ensuite une période d’incertitudes. 

 

En 2003, l’orfèvre Ercuis s’en porte acquéreur avec pour ambition de préserver les savoir-faire et la haute qualité maison. 

En 2011, la Manufacture reçoit le label ''Entreprise du Patrimoine Vivant'' que l’État décerne en reconnaissance d’un savoir-faire unique qui repose sur des techniques anciennes. 

 

L’industrie de la porcelaine à Limoges est donc une ''histoire de familles'' qui a duré 240 ans. Si elle n’est plus ce qu’elle a été, elle s’oriente aujourd’hui vers un luxe fort recherché des étrangers. 

Les parcs & château de la famille Haviland 

L'Histoire du château et du parc de Montméry

 

Appartenant à la famille Haviland, célèbres porcelainiers new-yorkais installés à Limoges depuis 1840, Théodore Haviland fut le fondateur du domaine de Montméry.

 

Le château, édifié par le célèbre architecte Richard Morris Hunt en 1885, constitue un parfait exemple du style éclectique à l'époque sur la côte est des Etats-Unis.

 

Le parc fut dessiné cinq ans plus tard par Edouard André paysagiste originaire de Bourges.

Il regroupe plus d'une centaine d'espèces d'arbres et d'arbustes du monde entier, dont certaines uniques en France. Andromède du Japon, chênes, tilleuls argentés,... ornent ce parc magnifique où au milieu coule une rivière anglaise de toute beauté.

Le Château et le parc de Montméry ne sont pas accessibles au public, mais il est possible de les découvrir grâce au cinéma puisqu'il ont servi de décor pour des films français "Les destinées sentimentales" avec Emmanuelle Beart et "Lady Chaterley" avec Hippolyte Girardot.

 

L’histoire du château et du parc Reynou

 

Sous la demande de Charles Haviland, ce parc est l’œuvre du pépiniériste paysagiste André Laurent. Les pièces d’eau et l’ensemble des éléments rustiques reviennent à l’entrepreneur de rocailles Gabriel Lecardeur.

 

Situé sur la partie supérieure d’un vallon, coule un petit ruisseau. L’allée principale est bordée d’un côté d’une prairie plantée, de l’autre d’une rivière anglaise. L’ensemble du parc, constitué de plusieurs scène, est une parfaite illustration de tous les thèmes proposés par Edouard André dans son « Traité général de la composition des parcs et jardins ». Ces espaces d’agrément sont complétés d’un jardin de fleurs, d’un jardin potager, et d’un verger.

 

Charles Haviland, collectionneur, n’avait pas manqué de disposer des œuvres à différents endroits du parc.

 

Les dommages du temps, les tempêtes, le manque d’entretien, les périodes de déshérence, ainsi que les fréquents changements de propriétaires, ont insensiblement éloigné ce parc de son état d’origine, brouillant la lecture de cette œuvre et faussant la perception des effets imaginés par les concepteurs.

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